La relâche. Le mot le dit : relâcher.
Dans le dictionnaire, c’est écrit : lâcher de nouveau; rendre moins serré, moins tendu. Diminuer d’ardeur, devenir moins sévère (La discipline se relâche).
Quel beau programme!
Je peux bien vous l’avouer maintenant : pendant toutes ces années où mes voisines inscrivaient leurs enfants dans des camps éducatifs et enrichissants, chez moi, on faisait vraiment relâche. Je sais, c’est complètement subversif! Au lieu de se faire aller pour remplir nos journées avec tout ce que nous n’avions pas réussi à faire depuis le début de l’année et que nous avions repoussé dans la case « relâche »; au lieu de nous lancer dans un tas d’activités tellement pédagogiques et intéressantes dont nous bâtissions la liste depuis la fin de l’été dernier; au lieu de flamber 2 000$ en musée, ski, essence, cinémas, piscine, resto et autres agitations en tous genres, nous faisions… rien.
Nada.
Vedge total. On relâchait l’agitation effrénée de nos agendas.
Je sais que ce sera dur, mais si l’idée vous tente, faites simplement de votre mieux, un jour à la fois.
Vous ne cuisinerez pas de la semaine. Ce qui fait que ce soir, vous souperez aux biscuits au chocolat et que demain les enfants prépareront un macaroni au fromage, version très fromage, comme ils aiment et que nous ne faisons jamais! Allez! On lousse sur les dogmes alimentaires.
Cette semaine, pas de lavage, pas de corvée, pas d’époussetage. Personne ne fera pas son lit. On diminue l’ardeur de notre obsession de la propreté occidentale.
À la place, cette semaine, faites de la musique avec tout ce que vous trouverez : ça fait sécréter de l’ocytocine (l’hormone du bonheur).
Jouez, jouez, jouez! À ©Loup –garou le pacte, à ©La ligne du temps et ©Mathabble et tous les autres jeux qui vous tomberont sous la main. Ainsi vos liens se resserreront, vous rirez ensemble, et tout ça fera sécréter encore plus d’ocytocine, de la dopamine et de la sérotonine : le cocktail chimique le plus puissant que je connaisse pour planer de bonheur!
Quand un de mes enfants tombait dans le piège de l’ennuie, (Maman, j’ai rien à faire!) je lui rappelais que ne rien faire, c’est comme pour les brocolis et le foie de veau : la première fois c’est bizarre, mais c’est vraiment excellent pour la santé.
Je me rappelle du plus vieux qui s’était levé à 10h30 le premier matin de la relâche (et je n’avais même pas froncé les sourcils).
- Bonjour maman. Qu’est-ce qu’on fait aujourd’hui?
- Rien, mon grand. On ne fait rien!
Sur son visage épanoui de bonheur, un sourire rayonnant.
Essayez-le. Vous ferez des jaloux
France Paradis
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