« Ma fille de 4 ans m’offre peu de démonstrations d’affection. Il lui arrive même de se raidir lorsque je la cajole. Que puis-je faire ? » Sophie, Rawdon
Certains jeunes ont besoin qu’on les laisse venir à nous. Il faut apprendre à respecter le rythme et la bulle de votre fille. Elle vous donne peut-être déjà des signes d’affection à sa manière, que vous devez apprendre à détecter. Posez-vous ces questions : avez-vous tendance à vouloir vous rassurer dans votre rôle parental en étant trop démonstrative ? Attendez-vous le bon moment pour l’approcher ?
En grandissant, les enfants traversent certains stades de développement qui peuvent se traduire par une attitude plus indépendante ou une tendance à coller l’un des parents tout en rejetant l’autre. C’est une manière pour eux de s’affirmer. Il arrive également que nos petits aient besoin de prendre leurs distances après une absence de notre part (voyage, obligations professionnelles, séparation, etc.). Il faut accepter vos propres limites et celles de votre enfant. Dans votre façon de l’approcher, évitez de la critiquer, de vous imposer, de vous montrer frustrée ou de bouder. Essayez de lâcher prise.
Les parents établissent parfois des rituels, notamment avant le coucher. Pour tenter de créer un lien plus affectueux avec votre fille, vous pourriez faire des petits jeux ou lire des histoires qui l’aideront à nommer ses émotions et à verbaliser comment elle se sent dans divers contextes. Ce sera l’occasion de montrer votre compréhension et de nommer ses sentiments avec elle (et non pour elle). Peut-être cela permettra-t-il des rapprochements ?
Il se pourrait que votre fille ait tout simplement un tempérament moins démonstratif ou affectueux que le vôtre. Elle refuse peut-être les démonstrations d’affection, mais vous pouvez lui offrir de l’attention et de l’amour. C’est un processus qui se fait par étapes. On offre, on teste, on valide. Et surtout, ne tenez pas pour acquis qu’elle ne voudra jamais se coller. De cette façon, votre fille ne ressentira pas les inégalités qu’il pourrait y avoir avec d’autres membres de la famille, puisque vous aurez continué à la solliciter sans insister.
Un peu d’humour
Adoptez une approche respectueuse et ludique. «Est-ce que je pourrais te voler un bisou ?» ou «Est-ce que tu aurais le goût d’un câlin de maman ours ou de maman dinosaure ?»
Quelles histoires, quels jeux ?
Choisissez des histoires qui montrent des situations plaisantes entre un parent et son enfant et parlez des sentiments qui y sont véhiculés. Certains jeux peuvent favoriser la communication et le partage d’émotions sans contact physique. J’aime beaucoup le Coin coin du dodo (à découvrir sur enfantsquebec.com/coincoin) et les histoires à colorier Jojo l’ourson des Éditions midi trente.
Propos recueillis par Mélissa Proulx
Source: Enfants Québec, octobre 2015
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