Avant d’avoir des enfants je m’imaginais que les enfants qu’on voyait au parc, plein de sable sur le bord de la bouche étaient des pauvres enfants affublés de parents négligents. Franchement, quel parent laisserait son enfant se promener avec un chandail tâché en public? Moi, mes enfants, ils allaient être propres. Marie-Andrée Pilote
J’avais le plan parfait : un sac à couche avec des lingettes humides, du linge de rechange et beaucoup de discipline. Après tout, on sait bien qu’un enfant bien élevé ne laisse pas le ketchup couler sur son pantalon.
Avec un enfant, j’avais encore un peu de contrôle. Ma fille aînée était présentable à peu près tout le temps.
Avec 4 enfants, j’ai dû revoir mes attentes. En effet, la quantité de lingettes humides nécessaire au maintien des visages impeccables lors d’une journée au parc nécessitait:
a) un investissement équivalent au montant de mon hypothèque
b) à peu près 8 sacs à couches. A
c) un autobus pour traîner le linge de rechange pour 4 marmots :
Le jeu favori de mes enfants étant de salir le plus de vêtements possible en un temps record, j’ai décidé, pour augmenter les chances de survie de ma laveuse, qu’à moins d’une occasion spéciale, mes enfants avaient le droit d’être sales.
Depuis ce temps, je les surveille du coin de l’oeil en faisant autre chose, pendant qu’ils jouent à leur jeu favori : faire des recettes avec de la terre, des cocottes, des aiguilles de sapin et de l’eau (sale de préférence) et qu’ils se salissent allègrement. Ils sont peut-être sales, mais ils sont heureux.
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