Si il y a à peine 1 an, on m’avait dit que j’allais laisser mes petits chatons dans la ruelle sans être collée dessus, je ne l’aurais pas cru. Marie Custeau
Le printemps est arrivéééééé. On l’a mérité en titi. Au revoir, batailles de suits d’hiver, bonjour genoux éraflés : je vous attends de pied ferme, notre stock de pansements est renfloué.
Non seulement la gestion des blessures saisonnières ne me fait pas peur, elle m’apparaît très peu cher payé pour assurer « l’aération » quotidienne de mes enfants. Et tout le monde sait bien qu’enfants aérés riment avec parents relaxés.
Nous habitons au centre-ville de Montréal. Leur aération quotidienne se passe donc dans la ruelle. Et mes enfants de 3,5 et 5,5 ans jouent dans la ruelle, seuls. Ouep, tout seuls. La porte reste ouverte et on les entend bien de la cuisine. Ils ont des frontières à respecter et on se pointe le nez dehors régulièrement, mais on n’est pas en bas à les surveiller.
Au début de l’été passé, mon cadet était enfin assez grand pour suivre son frère dans la ruelle et avoir du fun. Mon chum et moi, en parents responsables, sortions pour les surveiller. Pas question de quitter notre progéniture des yeux une seconde. Jusqu’au jour où en se questionnant sur le sujet, on s’est rendu compte que notre surveillance extrême n’était sans doute pas nécessaire. Qu’on exagérait peut-être. Qu’ils n’étaient pas tellement en danger dans notre ruelle adorée. Au fil des jours, ils nous ont prouvés qu’ils étaient capables de respecter les petites règles établies. Encore mieux, ils sont fiers et flottent sur leur nuage (d’autonomie) de pouvoir rester quasi seuls en sachant qu’on leur fait confiance.
Fiston de 3,5 ans affiche un air traumatisé à la vue d’une voiture en se garochant sur le côté de la ruelle pour la laisser passer, me voilà rassurée.
Si il y a à peine 1 an, on m’avait dit que j’allais laisser mes petits chatons dans la ruelle sans être collée dessus, je ne l’aurais pas cru. Aujourd’hui j’aime me faire croire que c’est la chose à faire. À bas les parents hélicoptères, vive les parents responsabilisants! – ou ceux qui souhaiteraient bien aller jouer dans la ruelle, mais qui n’ont pas encore de servante qui préparent les repas à leur place.
Marie Custeau
Un commentaire
Isab
Ouf! Ma tête dit oui à l’autonomie, ma crainte hurle noooooon! C’est bien connu: il n’y a que des pervers-psychopathe-drogues-kidnappeurs (j’oublie qqn de louche??) Mais ici les kids écoutent pas, alors ça dépends des enfants!! Je dis oui aux bobos (mineurs!), Ils doivent apprendre la vie!