«Mon préado s’est gelé les oreilles au ski. Que faire?»
C’est un lieu commun, mais qui n’en est pas moins vrai: la prévention vaut mille remèdes. Et cela se vérifie particulièrement lorsqu’il s’agit des engelures. Car malheureusement, il n’existe pas de traitement pour en renverser les dommages.
Deux phénomènes peuvent survenir dans le cas évoqué. Le froid peut faire geler et mourir les cellules, ou encore détruire partiellement les vaisseaux sanguins qui amènent le sang à l’oreille. Le potentiel de régénération se trouvera alors diminué, et le jeune sera ensuite davantage prédisposé aux engelures.
Si votre enfant se plaint d’une douleur due au froid, il faut d’abord réchauffer la région atteinte. Invitez-le à rentrer dans la maison ou le chalet, l’air ambiant réchauffera progressivement les tissus. Vous pouvez aussi appliquer une compresse d’eau tiède (et non chaude) sur la région concernée. On conseillera aux jeunes filles d’enlever leurs boucles d’oreilles, car celles-ci peuvent exercer une pression indésirable. Si, en plus de l’engelure, la peau présente des plaies qui semblent s’infecter, mieux vaut consulter un médecin, il y a peut-être un risque de nécrose.
L’oreille est faite de peau et de cartilage. La peau se régénère assez facilement. Si elle est simplement rouge ou rosée, on peut facilement la réchauffer avec ses mains. Mais si la zone affectée est blanche, c’est que l’engelure est plus profonde. Le cartilage peut aussi être atteint. Cela ne poserait pas de problème au niveau fonctionnel, mais esthétiquement, l’oreille pourrait en restée déformée.
On ne le répétera jamais assez, il faut bien se couvrir. Et se méfier: il est essentiel de considérer non seulement la température, mais également le facteur vent. À partir de -10 °C ou -15 °C, le danger est bien réel.
Propos recueillis par Marie-Claude Fortin
Source: Enfants Québec, décembre-janvier 2011
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