«Mon fils de 9 ans a beaucoup de difficulté à l’école. Nous croyions qu’il souffrait de TDAH, mais il a plutôt une intelligence frontière. Comment l’aider à cheminer malgré tout?» Manon, Gatineau
On estime que près de 5 % de la population a une intelligence frontière, c’est-à-dire un potentiel intellectuel se situant à la limite de la déficience intellectuelle. Comme pour votre fils, il n’est pas rare que l’intelligence frontière soit confirmée tardivement dans le contexte de difficultés scolaires. En effet, les premières étapes de développement du jeune enfant ayant une intelligence frontière sont habituellement franchies normalement. Cependant, avec l’augmentation des exigences scolaires, l’enfant ayant une intelligence frontière éprouvera des difficultés à suivre le rythme de ses camarades. Il sera par exemple difficile pour lui de jongler avec des notions abstraites et des raisonnements plus complexes. L’élève qui «décroche» par incompréhension peut paraître inattentif, devenir agité, développer des difficultés de comportement, voire de l’anxiété et une humeur dépressive en raison de ses échecs répétés.
Une fois le quotient intellectuel évalué par un psychologue, les objectifs d’apprentissage pourront être adaptés au niveau de fonctionnement de l’enfant, ce qui lui permettra de connaître des succès et de réaliser son plein potentiel. Au secondaire, le cheminement se fait généralement dans des classes adaptées, où l’accent est mis sur l’apprentissage de l’autonomie plutôt que sur les matières scolaires.
Comme parent, votre contribution est importante. Sachant maintenant que l’école ne sera probablement pas la plus grande source de valorisation de votre fils, vous aurez à soutenir sa motivation en tablant sur ses forces et d’autres facettes de sa personnalité qui le rendent unique.
Le psychologue qui a évalué votre fils pourra vous aider à comprendre son fonctionnement dans les différents domaines de sa vie (communication, socialisation, etc.). Ces informations vous permettront d’ajuster vos attentes et d’adapter vos interventions (niveau de langage, complexité des tâches) au quotidien, afin de mieux le guider sur le chemin de la pleine autonomie.
À la limite de la déficience intellectuelle
Les enfants qui ont une intelligence frontière ont un quotient intellectuel se situant entre 70 et 85, selon les échelles de Wechsler. Ils sont donc à la limite de la déficience intellectuelle (QI inférieur à 70). À titre comparatif, le quotient intellectuel moyen est de 100.
Le QI
Le quotient intellectuel, ou QI, est le résultat d’un test psychométrique doublé d’un examen psychologique qui permet de fournir une indication quantitative sur l’intelligence d’un enfant, afin de déterminer le rapport entre son âge réel et son âge mental. Chez l’adulte, le test détermine le niveau d’intelligence de l’individu par rapport au reste de la population.
Propos recueillis par Mélissa Proulx
Source: Enfants Québec, février/mars 2015
2 commentaires
Laurence Lamarche-Cliche
Je travaille au sein d’un organisme d’aide aux études, le SPAÉ, qui offre des services de tutorat à domicile aux parents qui veulent aider leur enfant à l’école. Nous avons des enseignants ainsi que des orthopédagogues, pour s’adapter aux besoins de l’enfant. Nous avons des ressources partout à travers le Québec, incluant Gatineau dans le cas présent. Je vous encourage à nous contacter pour nous poser vos questions au 1 866 799-7723 ou à visiter le http://www.spae.ca
En appelant les jours de semaine entre 9h et midi, je vous répondrai personnellement, mon nom est Laurence. Au plaisir de pouvoir contribuer à aider votre enfant dans son cheminement scolaire.
Nathalie paquet
J’ai une intelligence frontalière et je souffre beaucoup le reget et l’incompréhension