«Je suis enceinte de mon deuxième enfant. Sur le plan de la santé, tout va bien, mais il me semble impossible de réussir à aimer ce deuxième bébé autant que le premier… cette inquiétude est-elle normale?» Julianne, Victoriaville
La grossesse provoque bien des émotions, et il est normal que vous remettiez certaines choses en question. La plupart des femmes enceintes ressentent de l’appréhension, et ce, à divers égards. Certaines ont peur que leur nouveau-né soit mal accepté de son aîné, ou même de leur conjoint. D’autres redoutent d’avoir un bébé qui ne serait pas en bonne santé. D’autres se demandent si elles vont parvenir à bien s’occuper d’un deuxième enfant ou, comme vous, si elles vont l’aimer suffisamment. Ces préoccupations sont normales. Et tant qu’elles ne se transforment pas en anxiété, il n’y a vraiment pas lieu de vous tourmenter.
Pourquoi ce doute? Se pourrait-il que vous-même, enfant, ayez eu le sentiment d’être un peu moins aimée de vos parents après la naissance d’un frère ou d’une sœur, et que vous craigniez inconsciemment que votre propre enfant souffre aussi d’un certain sentiment d’abandon? Si c’est le cas, soyez rassurée : au contraire, forte de votre expérience, vous serez probablement, plus que quiconque, en mesure de prévenir ce sentiment chez votre enfant. Par ailleurs, vous êtes peut-être tellement en pâmoison devant votre huitième merveille du monde que vous vous imaginez qu’aucun autre enfant ne pourra l’égaler. Mais faites-vous confiance. Chaque enfant a ses forces, ses défis, ses besoins. Vous serez capable d’apprécier ce qui fera de l’autre enfant un être unique à vos yeux.
Des gestes pour l’accompagner
Il y a mille et une choses à faire pour que votre premier enfant, de son côté, ne se sente pas négligé. Pendant votre grossesse, vous pouvez l’impliquer dans vos activités – achat des vêtements du bébé, décoration de la nouvelle chambre, etc. Vous l’aiderez ainsi à être valorisé par son rang d’aîné.
Parent-conseil
«J’ai eu cinq enfants. Certes, je me suis posé la question. Ce que je ne savais pas à l’époque de ma deuxième grossesse, c’est que le cœur possède cette capacité de s’étirer pour faire de la place à tous nos chers enfants. […] C’est ça, le cœur d’une maman.» Jackie Kim Juteau
Propos recueillis par Marie-Claude Fortin
Source: Enfants Québec,février-mars 2014
Comments are closed