«Des suppléments de fer, d’acide folique, de vitamines… Doit-on vraiment en prendre quand on est enceinte?» Lisa, Sherbrooke
Il est essentiel que la future mère possède une bonne réserve de fer au début de sa grossesse, puisque c’est elle qui fournira au bébé tout le fer dont il aura besoin pendant les six premiers mois de sa vie. Comme le fer sert à fabriquer les globules rouges qui transportent l’oxygène, notamment jusqu’au cerveau, on comprend l’importance d’en avoir amplement. Les prises de sang du début de grossesse vous diront si vous faites de l’anémie, mais il peut être utile de savoir précisément dans quelle mesure, puisque le degré de gravité de ce trouble peut grandement varier. La proportion normale d’hémoglobine est de 120 à 140 grammes par litre de sang. Si elle est inférieure à 100 grammes, un supplément de fer s’impose. Si elle est tout juste sous les 120 grammes, un supplément occasionnel pourrait suffire, à condition d’avoir une alimentation qui en contient abondamment. Vous pouvez chercher sur Internet quels sont les aliments riches en fer. Ils sont nombreux! N’oubliez pas que les suppléments de fer peuvent constiper. Certains composés ferriques d’origine végétale, vendus en épicerie au rayon des produits naturels, sont plus faciles à assimiler. Si vous souffrez tout de même de constipation, vous devrez compenser par un surplus de fibres, ou bien remédier à cet inconvénient avec un émollient de selles.
Pour ce qui est de l’acide folique, les recherches indiquent que, consommé en quantité suffisante, il peut prévenir certaines malformations du tube neural comme le spina-bifida – qui sont des anomalies très rares, mais dont le risque n’est pas à négliger. Cette substance se retrouve dans les légumes vert foncé et les légumineuses, entre autres, ainsi que dans les céréales entières.
On recommande un supplément d’acide folique de 0,4 mg par jour dans les trois mois qui précèdent la grossesse, ainsi que pendant le premier trimestre de gestation. Si la grossesse n’était pas planifiée (ce qui représente la moitié des cas), on propose de commencer à le prendre dès que celle-ci sera confirmée.
Au chapitre des vitamines, rappelez-vous qu’elles ne remplacent jamais une bonne alimentation. Et qu’aucune étude, à ce jour, n’a démontré que la prise prénatale de vitamines améliorait la santé des bébés.Elles peuvent néanmoins constituer un ajout intéressant, surtout si le complexe vitaminique renferme la dose conseillée d’acide folique.
Conseil de pro
La grossesse est aussi un moment de choix pour s’arrêter et réfléchir sur son alimentation. Pendant la grossesse, on nourrit son bébé, et plus tard, ce bébé apprendra par imitation ! Va-t-on lui enseigner que la nourriture est une corvée, une récompense, un plaisir ? En d’autres termes, êtes-vous satisfaite des aliments qui se trouvent dans votre assiette ? L’idée est simplement de faire quelques pas vers une alimentation plus saine et plus conviviale.
Parent-conseil
En dehors de l’ajout de vitamines et d’acide folique, durant ma grossesse, j’ai privilégié des aliments qui mettent de bonne humeur et donnent de l’énergie ! Essayez un smoothie épinards banane-fraises (ou autres fruits), juste avec un peu d’eau ou de lait! Lisa-Marie Noël, Montréal
Propos recueillis par Marie-Claude Fortin
Source: Enfants Québec, décembre-janvier 2014
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