Naturel et évident, le sommeil? Loin de là! Voici comment aider votre préadolescent à l’apprivoiser.
Par Assia Kettani
À l’approche de l’adolescence, le temps de sommeil diminue peu à peu: l’enfant qui s’endormait à 20 heures veut progressivement se coucher à 21 heures, puis à 22 heures. «S’il se lève comme d’habitude le matin, passe de bonnes journées et arrive à se concentrer, c’est sans problème, commente Evelyne Martello.
Avec les changements hormonaux de la puberté, il est normal de se coucher plus tard.» En revanche, plusieurs éléments extérieurs peuvent perturber le sommeil. « À ces âges, la télévision reste nocive. La lumière des écrans stimule le cerveau et fait baisser la production de l’hormone du sommeil, dit l’infirmière. D’autres causes entrent aussi en jeu et sont quelquefois difficiles à contrôler. Certains enfants, quand ils ont eu beaucoup de devoirs à faire le soir, ont du mal à décrocher.»
Parfois encore, un «décalage horaire» s’installe: l’enfant se couche plus tard et récupère la fin de semaine en se levant tard. Ce décalage, en persistant, sera source de fatigue. « En ce cas, il faut faire lever l’enfant assez tôt le matin, préconise Evelyne Martello, surtout le dimanche, afin qu’il puisse s’endormir de bonne heure le soir et ne pas démarrer sa semaine du mauvais pied.»
C’est enfin dans cette tranche d’âge que les parents pourront se préoccuper de l’énurésie, qui touche surtout les garçons. Puisque l’âge de l’acquisition du contrôle nocturne se situe entre 2 et 4 ans, mais parfois un peu au-delà, il n’y a aucune raison d’envisager un traitement avant 6 ans. L’auteure et éducatrice Sylvie Galarneau voit dans l’énurésie tardive un besoin d’attention qui peut surgir après un bouleversement, comme celui d’une naissance ou d’une rupture. « Passer un moment de qualité avec ses parents avant de dormir peut aider l’enfant à mieux se contrôler », soutient-elle. Parmi les autres solutions, on évoque en priorité l’entraînement vésical (consistant à se
retenir volontairement dans la journée), une consommation réduite de boissons le soir et le lever au cours de la nuit, tout en sachant que la motivation de l’enfant reste le facteur clé.
Source: Enfants Québec, octobre 2013
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