«Les conséquences n’ont aucune influence sur le comportement de notre fils, et nous ne savons plus quoi faire!»
Entre 9 et 12 ans, l’enfant commence à affirmer ses goûts, ses préférences, sa personnalité. C’est une période où les confrontations sont nombreuses avec les parents, et où ces derniers se remettent bien souvent en question dans leur rôle — comme ce sera aussi le cas à l’adolescence. Être parent demande beaucoup de persévérance et nous confronte sans cesse à nos valeurs. Quelles sont-elles, d’ailleurs? Bien les identifier nous permet d’intervenir convenablement. Il faut comprendre qu’on ne peut pas tout pénaliser. On doit cibler les comportements nocifs ou en désaccord avec les valeurs familiales, et agir sur ceux-là. De plus, la clé d’une intervention réussie est la constance. Punir un comportement répréhensible une fois sur deux n’est pas une option: si l’agissement d’un enfant est inadéquat et mérite une conséquence, on devra y répondre pareillement chaque fois qu’il se reproduit.
Autrement, on perdrait toute crédibilité aux yeux de cet enfant, de la même façon qu’en lui faisant des menaces sans les mettre à exécution. Cependant, il importe que les conséquences soient toujours logiques et proportionnelles aux comportements visés, et que l’enfant en soit informé d’avance. Par exemple, si l’enfant n’a pas rangé son bâton de hockey, il est plus approprié de l’en priver le lendemain pour aller jouer dans la ruelle, que de lui dire qu’il ne pourra pas s’en servir pendant tout l’hiver! Il faut éviter les conséquences excessives, qui ne mèneraient qu’à des confrontations inutiles, et garder en tête qu’on doit intervenir idéalement dans les minutes ou les premières heures qui suivent le mauvais comportement.
Source: Enfants Québec, décembre-janvier 2013
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