Pianiste hors pair, mais aussi chanteuse, auteure et compositrice, Catherine Major parle de la musique comme d’un deuxième langage. Elle partage avec nous son expérience pour transmettre l’amour de la musique aux enfants.
Le piano est entré dans ta vie à l’âge de 4 ans. Maintenant que tu es maman, quel regard portes-tu sur ce parcours commencé si jeune?
Je suis très heureuse que mes parents m’aient poussée à jouer si jeune, car cela m’a donné des bases solides, auxquelles je n’ai plus eu à réfléchir quand j’ai commencé mon métier d’auteure-compositrice. Au niveau musical, plus on apprend jeune, plus cela devient comme un langage presque inné. Ayant moi-même une fille qui vient d’avoir 4 ans, je souhaite aussi qu’elle commence à apprendre la musique. Les enfants sont comme des« éponges » à cet âge-là; ils ont de la facilité à comprendre la matière et d’une manière qui va rester.
Tes parents étaient-ils musiciens?
Ma mère a fait 13 ans de piano. Elle avait des bases solides et a pu m’épauler pendant mes nombreuses pratiques.
Et toi, seras-tu la meilleure prof de ta fille?
Même si je pourrais lui apprendre moi-même, je préfère qu’elle apprenne auprès de quelqu’un d’autre. Je pense qu’en tant que parent, on n’a pas assez de recul, on est moins patient, on prend les choses personnellement, et même l’enfant n’a pas la même attention. Elle commencera donc des cours à l’automne, peut-être même avec la même personne qui m’a enseigné quand j’avais 4 ans! Cela ne m’empêchera pas bien sûr de lui montrer des choses de mon côté de temps en temps.
Les jeunes enfants doivent-ils, selon toi, commencer par le piano classique?
Je suis pour une éducation classique. Le classique offre la meilleure base de lecture, écriture et compréhension de la musique pour un enfant, même si après il peut aller vers le jazz, la pop… tout ce qu’il voudra.
Est-ce primordial que tes enfants deviennent des musiciens?
Pour moi, la musique est un langage, et je me vois mal leur parler de tonalité ou d’harmonie plus tard et que cela ne leur dise absolument rien! (rires). J’aimerais au moins leurs offrir les outils pour pouvoir la connaitre, quitte à ce qu’ils se destinent à autre chose. J’aimerais beaucoup que plus tard, ils connaissent le plaisir de créer – de la musique ou autre chose – et la liberté et la satisfaction que cela procure de partager ses créations avec les gens.
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