Avec Écoles à l’examen, diffusé sur les ondes de Télé-Québec, l’animatrice et productrice Claire Lamarche nous propose un portrait de notre système scolaire en 12 épisodes et autant de lieux différents. Elle nous en parle.
Comment est née l’idée de cette série? L’éducation est une question qui préoccupe très sérieusement les parents, les grands-parents, et donc moi-même, puisque je suis non seulement mère, mais aussi grand-mère de deux petits enfants. Dans le même esprit que ce que nous avions fait pour le système de santé (avec la série Soins intensifs, en 2012), nous avons choisi de nous intéresser à ceux qui portent le système éducatif à bout de bras, toujours avec la même passion, malgré les jugements hâtifs dont ils sont régulièrement la cible. Selon nous, le primaire et le secondaire étaient des domaines trop peuexplorés encore, malgré toute leur importance.
Côtoyer ces professionnels et enfants vous a-t-il appris quelque chose que vous ignoriez ? Effectivement, j’ai passé de nombreuses journées sur le terrain. Une classe, c’est un lieu privé, presque sacré, mais on nous a fait confiance et on nous a laissé filmer. Tout ce quej ’y ai vu et entendu m’a tantôt émue, tantôt charmée ou impressionnée. De fait, même si j’ai fréquenté les bancs d’école et que j’ai enseigné au cégep, il y a tout un monde qui m’était presque étranger. Par exemple, avant le tournage, je ne savais pas vraiment quel était le rôle d’une orthopédagogue. Dans le documentaire, nous en suivons une dans un milieu favorisé, ce qui est très intéressant.
Quelles étapes de la réalisation vous ont le plus émue? Probablement notre passage à l’école Victor-Doré, ne serait-ce que parce que c’était le premier tournage de la série, au début de l’été 2012. Aussi, bien sûr, parce que cette école accueille des enfants lourdement handicapés. L’enseignante Maryse Chalifoux, qu’on voit dans l’épisode, n’a que six enfants dans sa classe. C’est un établissement qui n’a rien de commun avec les autres, et l’on y trouve une attention et une inestimables. Il suffit de voir Mme Chalifoux faire ses adieux à ses élèves à la fin de l’année scolaire pour comprendre combien elle leur est attachée. Je pourrais aussi vous parler de Samir Kamel, ce professeur de l’école Marie-Anne, dans le nord de Montréal, qui« raccroche» ses élèves grâce aux maths. La première chose qu’il fait en commençant l’année est de leur donner son numéro de téléphone ! Il fait naître chez ces jeunes du secondaire un grand sentiment de force et de confiance en leurs capacités. Au final, tous les participants à cette série m’ont beaucoup inspirée.
Écoles à l’examen est diffusé sur les ondes de Télé-Québec, le mercredi à 19 h , depuis le 11 septembre.
Source : Enfants Québec, octobre 2013
Comments are closed