Votre vie ressemble à une véritable course contre la montre? Et si plutôt que de chercher sans cesse à gagner du temps vous acceptiez… d’en perdre?
Par Jade Bérubé
On est tendu dès le matin, la tête remplie de mille objectifs, et on se couche épuisé le soir, déçu de ne pas avoir accompli toutes ses tâches. Mais pourquoi les journées n’ont-elles pas 36 heures?
Nos arrière-grands-mères ont bien eu 11 enfants sans paraître débordées. Quel était leur secret? «Elles n’étaient tout simplement pas en guerre contre le temps, nous répond Francine Ferland, professeure à l’Université de Montréal et auteure du livre Pour parents débordés et en manque d’énergie, paru aux éditions du CHU Sainte-Justine. L’arrivée des technologies a beaucoup facilité nos tâches. Pourtant, nous n’avons jamais été aussi pressés. La question qu’il faut se poser est: voulons-nous vraiment gagner encore davantage de temps, ou plutôt mettre celui-ci à notre avantage?»
La solution au stress du temps qui file: se focaliser sur le moment présent.
Faire les lunchs, certes, mais en chantant. Pas plus long, beaucoup plus amusant. «On peut choisir de consacrer son temps à trouver du plaisir à ce qu’on fait, à rendre chaque moment agréable, poursuit Mme Ferland. Quand on est pris dans un bouchon, par exemple, on a tendance à se stresser en pensant que le souper ne sera pas prêt, que les enfants vont être énervés… Si bien qu’on se fatigue déjà sur le plan mental alors qu’on ne peut rien y faire! Ce n’est pas parce qu’on décide de transformer ce désagrément en récréation qu’on est un mauvais parent. Au contraire.»
Source: Magazine Enfants Québec, septembre 2012
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