Mon fils de 11 ans semble avoir une poussée de croissance car il ne cesse de grignoter entre les repas. Comment l’aider à se contrôler sans en faire une fixation?
La puberté commence souvent à cet âge chez les garçons. Ne vous étonnez pas de voir votre fils se mettre à dévorer de la nourriture. Les besoins énergétiques doublent entre 8 et 13 ans et l’appétit d’un enfant peut dépasser largement celui d’un adulte pendant quelques semaines, voire quelques mois durant les pics de croissance. Si votre fils ne cesse de grignoter, c’est qu’il a faim. Il faut simplement surveiller que l’augmentation de la quantité de nourriture n’aille pas de pair avec une baisse de sa qualité. Si les croustilles et les grignotines deviennent le principal carburant de votre enfant, vous devrez intervenir. Misez sur un menu riche en protéines et en fibres alimentaires. Les protéines – présentes dans la viande, les produits laitiers, les légumineuses, les œufs, les noix – sont les matériaux nécessaires à la bonne croissance des tissus. Elles rassasient à long terme. Les fibres, provenant des fruits, légumes et céréales, satisfont l’appétit plus rapidement. Si les aliments sont de qualité, votre enfant peut manger plusieurs collations par jour sans problème. Organisez le garde-manger et le frigo en conséquence: les jeunes vont vers ce qui est le plus pratique et le plus rapide quand ils ont faim. Ils se servent volontiers de fruits déjà lavés dans le panier posé sur le comptoir, ou d’ananas, de melon ou de légumes déjà coupés dans le frigo. Les noix, le yogourt et le fromage en cube font d’excellentes collations protéinées. Pourquoi ne pas préparer avec votre jeune, durant la fin de semaine, des muffins ou des galettes d’avoine que vous pourrez congeler par la suite? Le duo muffin-grand verre de lait est un succès assuré. Il est peut-être temps aussi de doubler vos recettes afin d’obtenir des restes pour la boîte à lunch. Les barres tendres commerciales ne sont pas un mauvais choix lorsqu’on s’assure en lisant le tableau d’information nutritionnelle qu’elles contiennent au moins 3 g de fibres alimentaires et pas plus de 3 g de gras. À 11 ans, les enfants sont également capables de mixer dans le mélangeur une poignée de fruits surgelés, du yogourt et une demi-banane. Ce breuvage coloré et rafraîchissant rivalisera avec la « slush » du dépanneur. L’enfant doit être sensible au fait de bien manger mais il est inutile de lui reprocher son comportement ou d’en faire une obsession. L’approche en douceur est plus efficace. Par contre, certains enfants grignotent davantage pour tromper leur ennui que pour se remplir l’estomac. Si c’est le cas de votre fils, il serait bon de l’encourager à participer à une activité intéressante ou à faire du sport, par exemple. L’activité physique diminue l’envie de grignoter qui n’est pas associée à l’appétit. Contrôler l’argent de poche limite aussi l’accès aux aliments que votre préado achète lui-même, souvent riches en gras et en sucre. Et attention aux jus, même purs à 100 %: ils contiennent trop de glucides, qui se transforment en graisses lorsqu’ils ne sont pas dépensés. De plus, contenant de grands volumes d’eau, ils ne comblent pas réellement la faim.
Enfants Québec, octobre 2006
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