Ma copine ne sert jamais de pâtes à ses préados. Elle prétend qu’elles font engraisser et qu’elles sont à bannir d’une saine alimentation. Mythe ou réalité?
Il n’y a pas un aliment qui, en lui-même, fasse engraisser. C’est toujours une question de quantité. Le calcul est simple: on grossit quand on mange au-delà de ses besoins. La meilleure stratégie que nous puissions adopter avec nos enfants, ce n’est pas de les priver de certains aliments, mais plutôt de leur apprendre à respecter leur appétit et à reconnaître les signes de satiété. Le problème avec les pâtes, c’est qu’on les aime d’amour! C’est un aliment réconfortant, soutenant, et on a tendance à en manger en trop grande quantité. Or, les pâtes font partie des produits céréaliers, et ceux-ci ne devraient pas occuper plus que le quart ou le tiers de notre assiette. Le reste devrait comprendre des aliments de la catégorie des fruits et légumes, et des sources de protéines comme les produits laitiers, les viandes ou les substituts de la viande. Il suffirait de changer nos habitudes, par exemple en adoptant le duo pâtes et salade qu’on nous offre souvent dans les restaurants. Si notre sauce contient peu de viande, nous pourrons agrémenter notre salade de fromage pour compenser le manque de protéines. Nous pouvons aussi nous servir une plus petite portion de spaghetti, mais manger d’abord une bonne soupe minestrone contenant des légumes et des haricots rouges. Nous aurons ainsi nos protéines, nos légumes, et finalement moins de pâtes. À la préadolescence et à l’adolescence, les jeunes traversent une période de croissance très importante, et leurs besoins nutritifs sont à l’avenant. Le Guide alimentaire canadien recommande que les enfants de 9 à 13 ans consomment quotidiennement six portions de produits céréaliers. Une tasse de pâtes en représente deux portions. Les produits céréaliers, auxquels les pâtes appartiennent, fournissent des glucides. C’est du carburant pour le cerveau et les muscles. Et un préado a besoin de ce carburant pour se concentrer, pratiquer des sports, être attentif à l’école.
Propos recueillis par Marie-Claude Fortin. Enfants Québec, juillet-août 2010
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