Il voudrait passer l’Halloween seul avec ses amis. Devrions-nous le lui permettre ?
Il est naturel que votre fils commence à désirer plus de liberté. Il entre dans une période de son développement où vous recevrez certainement plusieurs demandes de ce genre, puisqu’un enfant de cet âge est à la recherche de son indépendance. Il vous appartient donc de lui apprendre que liberté rime avec responsabilité !
Avant de vous risquer à toute entente avec votre fils, prenez le temps de vous questionner : est-il responsable pour son âge ? Comment se comportera-il avec ses amis, sil est à distance de vous, dans des rues avoisinantes ? Comment sont ses amis — ont-ils des comportements convenables à l’école, par exemple ? Connaissezvous leurs parents ? Enfin, comment est votre quartier — est-il éclairé et sécuritaire quant à la circulation ? Pensez-vous que plusieurs parents se promèneront dans les rues au même moment que votre fils ?
Si aucune des réponses à ces questions ne vous effraie au point de lui refuser cette aventure, vous pourriez décider de l’autoriser à passer l’Halloween seul avec ses amis. Toutefois, il serait bon de conclure une entente avec lui, afin qu’il collabore en se faisant rassurant et en démontrant sa maturité. Entre autres, il pourrait porter un morceau de vêtement ou un accessoire le rendant visible dans le noir, respecter une heure spécifique de retour à la maison et garder sur lui un téléphone cellulaire de sorte que vous puissiez le joindre en tout temps. Vous pourriez aussi faire un petit jeu de mise en situation qui vous permettrait de tester son jugement. Par exemple, demandezlui dans quelle situation il estimerait permis de monter dans la voiture d’un étranger ; ce qu’il ferait si un ami se blessait ; quels bonbons il serait, selon lui, autorisé à manger en cours de route.
Votre décision devra se baser sur ce que vous connaissez de votre enfant, de ses amis et du quartier où il passera l’Halloween. Quel que soit le contexte, ayez un accord clair avec lui et un « plan B » en cas d’incident. Il est important d’écouter votre coeur de parent, tout en résistant à la tentation de surprotéger votre préadolescent.
Claudia Écrement, Titulaire d’un doctorat en psychologie clinique,
Propos recueillis par Marie-Noëlle Lajoie, Magazine Enfants Québec - Octobre 2012
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